Le Qi Gong des 9 perles

Est une pratique qui peut se réaliser avec un bâton ou à mains nues. Elle vise à harmoniser et assouplir les neuf grandes articulations du corps, appelées symboliquement les « 9 perles ».

Ces perles correspondent :

  • aux trois articulations des jambes,
  • aux trois articulations des bras,
  • et aux trois zones de jonction de la colonne vertébrale : cervicale, dorsale et lombaire.

À travers neuf mouvements simples et progressifs, cette forme favorise une mobilité globale du corps, aussi bien au niveau articulaire que ligamentaire et musculaire. Elle développe la souplesse en douceur, sans contrainte ni brutalité.

L’utilisation du bâton, lorsqu’elle est intégrée, renforce la perception du centre, de l’axe et de l’ancrage. Elle aide également à ajuster la posture et à affiner l’alignement des différentes perles, améliorant ainsi la justesse du mouvement.

Les exercices reposent sur des étirements profonds, combinant flexion, extension et ouverture. Ces mouvements stimulent l’ensemble des méridiens, favorisant une bonne circulation de l’énergie, contribuant à la préservation de la santé, et aidant à prévenir les douleurs articulaires et les tensions du dos. La pratique est soutenue par la respiration des trois muscles, qui accompagne chaque mouvement. Cette respiration induit une grande détente, renforce la présence à soi et libère l’esprit.

Pratiqué régulièrement, le Qi Gong des 9 perles permet de prendre soin du corps avec respect et bienveillance, en développant solidité, élasticité et souplesse, dans une dynamique d’équilibre et d’harmonie.

Les huit assouplissements avec le bâton

Le bâton demeure tant l’arme fondamentale que l’outil servant à faire travailler son corps. Il relie ainsi le temps et l’espace.
Bienfaits sur le plan physique, la pratique avec un bâton sollicite le corps de manière globale et harmonieuse, elle engage les muscles stabilisateurs profonds, en particulier lors des exercices d’équilibre, de maintien postural et de gainage. Elle améliore la mobilité articulaire, notamment au niveau des épaules, de la colonne vertébrale et des hanches, en favorisant des amplitudes de mouvement progressives et respectueuses. Elle permet un renforcement musculaire doux et fonctionnel, accessible à tous les publics, quels que soient l’âge ou la condition physique. Dans certaines pratiques dynamiques, comme la marche avec bâtons, elle contribue à soulager les articulations, améliorer la posture, répartir les charges et augmenter l’endurance.

Bienfaits sur le plan moteur et cognitif. Le bâton constitue un excellent médiateur du mouvement. Il facilite le travail de coordination segmentaire et bilatérale, en sollicitant la dissociation et la synchronisation des gestes. Il développe la dextérité, la précision et la conscience corporelle, en affinant le rapport à l’espace et au rythme.  Il stimule la concentration, l’attention et la mémoire motrice, notamment dans les exercices enchaînés, rythmiques ou chorégraphiés. Il favorise le retour au calme, la régulation respiratoire et l’ancrage, notamment dans les pratiques de relaxation, de motricité fine ou de mouvement conscient.

Bâton : la source du dragon : Lung Quan Gun

Le bâton dans les arts martiaux — sens et symbolique Présent dans de nombreuses traditions martiales à travers le monde, le bâton est bien plus qu’un simple outil de combat. Il symbolise le prolongement du corps, la maîtrise de l’énergie et l’expression consciente de l’intention. Par sa pratique, le bâton devient une extension naturelle du geste et de l’esprit. Sa manipulation exige précision, fluidité et coordination, révélant l’unité entre mouvement, pensée et présence intérieure. Souvent première arme enseignée dans les écoles traditionnelles, il incarne la discipline, la patience et la rigueur. Loin d’une logique de destruction, il invite à la maîtrise de soi, au respect et au contrôle de la force. Arme généralement non tranchante, le bâton porte une symbolique forte : celle d’une puissance contenue, orientée vers la défense, la justesse et la retenue, en accord avec les principes éthiques des arts martiaux.

Le bâton : principes et maniements fondamentaux

Cette vidéo propose une série d’exercices consacrés à la pratique du bâton, outil fondamental des arts martiaux traditionnels et des pratiques internes. À travers un travail progressif et conscient, elle permet de développer la souplesse des articulations, d’affiner la coordination globale du corps, d’améliorer la maîtrise des gestes et de renforcer la concentration. Le bâton agit comme un prolongement du corps, révélant avec clarté la justesse du mouvement, l’alignement et la continuité entre intention et action.

Sur le plan martial, le bâton est traditionnellement nommé la « mère de toutes les armes » (mu-ping). Cette appellation souligne son rôle fondateur : par sa simplicité apparente, il enseigne les principes essentiels du combat, tels que la distance, le timing, la précision, la structure et la circulation de la force. Ces qualités sont ensuite transposables à l’ensemble des autres armes et à la pratique à mains nues.

Dans la tradition énergétique, le bâton est mis en correspondance avec l’élément Terre, au sein du système classique des Cinq Mouvements de l’Énergie. Il symbolise la stabilité, le soutien et l’enracinement. Sa pratique favorise une relation plus consciente au sol, développe l’ancrage et renforce la capacité à transmettre la force depuis la base vers l’extrémité, dans un mouvement unifié et fluide.

Instrument de soutien, de défense et de guidage, le bâton dépasse le simple cadre martial pour devenir un sceptre, symbole de souveraineté, de puissance et de commandement. Il représente autant l’autorité intérieure — maîtrise de soi, clarté de l’esprit, présence — que l’ordre intellectuel, spirituel et social. Dans cette perspective, sa pratique invite non seulement à renforcer le corps, mais aussi à cultiver la stabilité intérieure, la justesse et l’alignement entre le geste, le souffle et l’intention.

L’enchaînement complet de la pratique du Bâton long « le gardien du Bouddha au pilon d’or ».

Applications du bâton de Song ARUN et Thierry ALIBERT

« La leçon que j’en tire est que la racine du combat ne se trouve pas uniquement dans la technique apprise et maîtrisée, mais surtout dans l’esprit du combattant, sa détermination et sa discipline personnelle. Et sa capacité à transformer toute épreuve en opportunité et en jeu »